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Le fil d'Hariane dans le labyrinthe des mots

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21 mars 2007

Fin de shizophrénie

C'est drôle.

Je sais pas pourquoi j'ai cliqué sur ce lien alors que je bossais...

Sec.

Mon stylo virtuel est fichu. Plus d'encre. Plus de cartouches de rechange. Juste l'immensité du vide...

Point de stress de la page blanche pour autant. J'écris en suffisance, au quotidien. J'ai dit ce que j'avais à dire, ce que j'avais envie de dire ici, sans doute.

Fin de shizophrénie, de ce besoin de me glisser dans une peau virtuelle pour relater des épisodes de ma vie, si authentiques et pourtant reflet de la réalité vus par le petit bout de la lorgnette et ne dévoilant qu'une part du "vrai moi".

J'ai même pas pris la peine de refermer la porte en partant. De boucler la boucle. De dire "c'est fini". C'était évident.

Me revoici pourtant à noircir à nouveau des cases imaginaires. Des épisodes comiques, dramatiques - mais pas trop - se sont accumulés et ont poussé dans le dos l'Hariane qui hibernait à sortir de sa caverne Platonique à nouveau (ou à y entrer pour être abusée à nouveau par le monde des ombres et reflets ???)

Bah...

La frénésie de l'écriture blogguesque m'a quittée, c'est un fait. Sans doute ai-je retrouvé assez d'équilibre et de sérénité pour ne plus devoir recourir à son effet cathartique. Mais je repaserai peut-être, sans doute, de temps à autre, relater l'un ou l'autre fait sur lequel j'aurais envie de m'épancher.

L'envie, c'est ce qui me guide depuis quelques mois ;o))

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27 novembre 2006

Démont'auto

Ouais, eh ben moi, je comprends qu'ils ne veuillent plus construire d'autos du peuple chez nous parce que ce matin, y'en a une qui a déboulé de je-ne-sais-où (la 1e bande de l'autoroute) net devant moi (sur la 2e bande), et moi je dis que si c'est pour fabriquer des autos n'y mettant pas les rétroviseurs et les clignoteurs, ben c'est pas la peine... Sauvach' !
8 novembre 2006

Et la lumière fut...

Quand on me l'a montrée, j'ai trouvé ça formidable tout de suite et en ai fait l'acquisition sans rechigner vu que l'idée allait me simplifier drôlement la vie à moi, l'amateur(e??? avec toutes ces réformes du français...) d'éclairages indirects multiples qui devait jusque là me contortionner au sol dans des positions proches du surnaturel pour accéder aux fiches et interrupteurs : la télécommande à prises.

Le hic c'est que, alors que je mangeais ou que j'étais tranquillement affalée sur le sofa, ou à vaquer loin de ladite télécommande dès fois, paf, ça s'éteignait tout seul (et dans le noir, c'est vachement dur de la retrouver, c'te télécommande, vu que c'est pareil que pour celle de la TV ou du lecteur DVD : on sait jamais où on l'a déposée la dernière fois).

J'ai d'abord et comme pour tout le reste naturellement accusé les chats. Z'ont dû marcher dessus, se coucher dessus, forcément. Puis j'ai constaté qu'ils étaient parfois aussi éloignés que moi de l'objet du délit au moment de l'extinction.

Bizarre.

Je ne me suis jamais rendu compte que juste avant ou juste après, y'avait souvent un bruit de moteur. Nan. C'est plutôt avec l'hiver arrivant et la nuit débarquant à 17h30 que j'ai pigé. A cause des clignoteurs. Ma télécommande à prises, elle réagit aux fréquences des transpondeurs de certaines voitures. Donc les gens qui garent leur auto devant chez moi éteignent dans la maison à chaque ouverture ou fermeture de leur engin roulant.

Par contre, rallumer, ça, jamais... Et heureusement ! Parce que si quelqu'un rallumait juste après mon départ à l'Usine, chaque jour, ça finirait par me coûter cher, c'te blague !!!

5 novembre 2006

... et le coeur sec

C'est le grand jour. On va voir quelle tête a cette branche de la famille qu'on n'a jamais vue. Enfin moi, du moins.

Et puis on va voir si ceux qui ont dit qui n'iraient pas sont là quand même.

C'est moi qui chauffe, Papa n'aime pas la conduite capitalienne. Il vient jusqu'au sweet home, où c'est moi qui prendrait le relais, quand j'aurais fini ma tartine au choco parce qu'évidemment, il est à l'avance. Personne ne veut une tasse de café pour éviter de devoir faire pipi là-bas. Penser à des détails aussi prosaïsques dans de telles circonstances m'épate toujours. Mais c'est normal, ma grand-mère est super prévoyante ; elle a dans son sac de quoi faire pâlir Mac Gyver.

Personne ne fait de commentaire sur l'objet de notre déplacement. On parle de tout et de rien. Ce qui témoigne du malaise ambiant parce que quand même, quand on va à un enterrement, on ne peut pas ne pas penser au mort et l'évoquer.

Les GPS de Papa vaut 10 fois le mien - qui me dit de tourner à gauche quand je distingue déjà le bâtiment où je me rends... sur la droite - et on arrive sans encombre.

Y'a des gens sur le parvis, le corbillard est déjà là et seul le compagnon de Tante M. vient à notre rencontre, les autres ne bougent pas, sauf l'autre tante qui est venue quand même, donc, et je me marre. D'abord parce qu'après le cirque qu'elle a fait elle est présente, et qu'en parlant de cirque, on dirait Bozo-le-Clown, avec son pantalon rouge et sa veste jaune. Elle a dû mal comprendre : c'est un enterrement, pas réveillon.

Les Autres et nous allons donc assister à la même cérémonie funèbre sans avoir été présentés. Surréaliste.

Plus je m'approche et plus j'ai envie de me barrer en courant. Je sens... ou plutôt non, je ne sens rien, justement : l'air n'est absolument pas chargé d'émotion, c'est vide, froid. Y'a pas d'onde qui passe. Mon sang se glace. J'ai la désagréable impression d'être seule.

Et c'est presque ça, parce que si on est 15, c'est beaucoup, entre nous, les Autres - qui se réduisent au couple alors que nous, on est là sur 3 générations - et ses quelques amis de la chorale, venus chanter pour elle. Mourir seul et être enterré comme un chien... Plus tard dans l'après-midi, une Tante de l'autre côté de l'autre famille, Patronne du lieu où on s'est restauré, nous racontera qu'il n'est pas rare qu'elle aille aux funérailles de l'un ou l'autre habitué décédé, et qu'elle a assez d'une main pour compter les participants. Dans la Capitale, beaucoup de gens sont des expatriés venus seuls ou en couple pour des raisons professionnelles. Ils se sont éloignés de la famille et ne se sont pas fait beaucoup d'amis dans cette ville si grande où l'on est si seul...

Prosaïque, ma grand-mère gère nos déplacements : puisque les autres vont devant, on y va aussi. Ben oui, faudrait pas qu'on manque ça. C'est vis-à-vis des autres. Paraître, toujours paraître... Voir et être vu... Drôle de mentalité. M'y ferai jamais.

Le prêtre est sympa et comme le compagnon de tante M. est laïque, il a eu la délicatesse de choisir des textes encore chouettes et pas trop empoulés. Le pauvre ne tient pas longtemps à l'évocation des souvenirs qu'on doit garder dans notre coeur et du chemin que la défunte gravit vers le ciel, il fond en larmes, Maman et moi avec, émues rien qu'à le voir ainsi. Même si on est derrière, c'est Papa qui va le soutenir quand il chancelle, les Autres n'ont pas bougé. Je dois faire pipi. On devrait toujours écouter les Aînés.

Les 2 cousines germaines ont les yeux secs, ce sont pourtant, je pense, celles qui connaissaient le mieux tante M. L'autre tante n'a pas l'air plus affectée, elle qui a pourtant été souvent sa compagne de voyage. Envie de m'ouvrir les veines pour faire sortir de moi ce sang que j'ai, pareil au leur : je ne veux pas leur ressembler !!!

Au passage devant le cercueil, son Compagnon s'effondre. Papa est toujours le 1er sur le coup mais cette fois, les cousines embrayent. Enfin. J'ose espérer que ça n'est pas par pur mymétisme...

A la fin de la cérémonie, les Oiseaux noirs alignent la famille pour les condoléances, et nous voilà à la suite des Autres, toujours sans avoir été présentés. Je me retiens d'aller leur serrer la main pour leur présenter mes condoléances, ils ne verraient même pas l'allusion. On serre des mains appartenant à des gens qu'on n'a jamais vus et qu'on ne reverra plus, dont on ne sait même pas ce qu'ils représentaient pour Tante M. Une Dame nous parle de sa voix si pure qui montait vers le ciel. Au moins on sait qu'elle vient de la chorale. Je me rend compte que si elle parlait de sa chorale à chaque fois, je n'ai jamais entendu Tante M. chanter. Et évidemment je regrette de n'avoir pas mieux connu cette candidate malheureuse à mon marrainage. C'est drôle, la vie.

Les Oiseaux noirs nous demandent si on accompagne le corps au cimetière et l'autre cousine s'apprête à dire non quand nous disons oui : le pauvre Compagnon voudrait bien, lui, et ce serait sympa de ne pas l'y laisser aller seul... Nous y allons donc. Le mari de la cousine essaie d'être gentil en m'indiquant le chemin mais mes shakras sont fermés, je sens bien qu'il se force. Il ne me plaît pas, avec sa façon d'entamer une phrase et de la finir en ne regardant déjà plus celui à qui il s'adresse. Il voudrait être ailleurs, c'est évident. Il ne se sent aucunement concerné par ce qui se passe. Il n'aime pas le Compagnon et fait comme s'il n'était pas là, s'adressant à son épouse pour qu'elle transmette.

Le cimetière capitalien est aussi étendu que le village de mon enfance. J'avais naïvement garé Titine à l'entrée, mais un Oiseau noir m'a fait signe de remonter un chariotte et de continuer à suivre le cortège sur 4 roues. C'est un parc d'anonymes où les personnes âgées ne doivent pas pouvoir aller se recueillir sur la tombe de leurs morts faute parce que c'est trop loin. C'est carré, délimité en zones, et les tombes se résument à leur plus simple expression, comme dans un cimetière militaire. Point de monuments, caveaux et pierres tombales familiers : ici, l'on ne voit que petites croix de bois et monticules de terre, avec une pierre  ridiculement petite, bien plus que le monticule. Ca fait peur, on dirait que rien ne retient vraiment les morts de gratter la terre pour ressortir. Brrr !

Puis le Compagnon nous offre un verre, ça aurait fait plaisir à Tante M. Et à nous de ne pas le planter là comme un Etranger, qu'il est pourtant aux yeux de la moitié de l'assemblée depuis qu'il s'agit de casser le cochon.

L'atmosphère se détend au bistrot (c'est dingue ce que la convivialité doit à la bière). On se parle enfin, on découvre qui sont les Autres. La Cousine semble touchée par l'affection qu'on s'est témoignée, mes parents et moi, durant la cérémonie. Ma grand-mère en remet une couche en disant combien on est important pour Elle. Je glisse que c'est normal parce qu'on est tous des être humains et qu'il faut s'entraider, se soutenir, que la famille, c'est fait pour ça. Mes parents acquièscent. Le Compagnon dit depuis combien de temps il connaissait Tante M., on se rend compte qu'ils se sont rencontrés l'année de ma naissance. Et un miracle se produit.

La Cousine propose que, si Tante M. n'a rien prévu pour Lui, les cousines demandent à ce qu'il "aie sa part". Je regrette amèrement que l'initiative vienne d'Elle et pas de ma grand-mère mais je suis si contente qu'un peu d'humanité aie pénétré le groupe que je range cette réflexion pour plus tard. Ma grand-mère accepte du reste sans histoire. Et j'en profite pour abonder dans ce sens même si on ne m'a pas demandé mon avis, autant battre le fer pendant qu'il est chaud, et d'insister pour qu'on ne le laisse surtout pas sans logement. C'est le mari qui ronchonne direk' en disant que ceux qui sont absents mais ont leur mot à dire ne seront peut-être pas d'accord. Ca masque mal le fait que c'est son propre désaccord qu'il exprime.

Qu'importe, on progresse. Pourvu que cet élan de coeur tienne le coup face aux inévitables obstacles qu'il rencontrera...

Les Oiseaux

4 novembre 2006

Les mains sales

Tante M a eu le mauvais goût de mourir inopinément.

Non que je considère que l'on doive, en ce cas, envoyer un carton. Mais ce qu'elle laisse derrière elle sent davantage la poudre que le sapin.

Tante M avait des sous. Et pas de descendance.

Inutile de dire, donc, que là où, d'habitude, on entend pleurer, on a plutôt entendu compter.

Le seul qui pleure, c'est son compagnon.

Normal : comme dit l'adage, il ne lui reste plus que ses yeux pour.

Parce que, comme pour un tas de bonnes raisons, ils ne s'étaient jamais mariés.

Et que comme elle est entrée en clinique pour ne plus en sortir, elle n'a pas eu le temps de régler ses affaires.

Donc il perd non seulement sa compagne, mais aussi bientôt son logement et sans doute au moins la moitié de ses meubles (j'espère qu'au moins, la TV est à lui...). Sa vie, quoi. Le monde se dérobe sous ses pieds à un âge où l'on n'aspire plus qu'au calme et à la sérénité. Moche.

Faut dire qu'il cumule : en plus, il est "pas d'ici".

Alors évidemment, ça a donné lieu à un tas de commentaires racistes et xénophobes, expression primaire de la bêtise humaine nourrie à la jalousie, la cupidité et l'envie.

Cet homme, présent dans la famille depuis 30 ans, est redevenu "L'Etranger". Alors on ne fait rien, on ne se mêle pas de ça, hein, si Elle n'a rien prévu pour lui, eh bien tant pis. Il n'est pas "de la famille". Pas plus d'ailleurs que ma mère qui s'est insurgée devant pareille attitude et à qui on a signifié clairement qu'elle ne faisait pas partie de la meute. Une autre tante a même eu la grossièreté sans nom de dire au malheureux que "pour l'enterrement, il faisait comme il voulait, et même une cérémonie musulmane s'il le désirait". Propos d'autant plus déplacés qu'il est laïque convaincu. Mais un moment de honte est vite passé pour une obscurantiste qui s'ignore, jamais sortie de son village, et à qui l'immensité de la connerie des paroles qu'elles à proférées a dû échapper...

Toute cette mascarade est d'autant plus ridicule que les héritiers présumés sont tous d'un âge certain et mourront bien avant d'avoir pu tout dépenser. Et que le grand gagnant de l'histoire sera l'Etat, vu le degré de parenté et le pourcentage de retenue y afférant.

D'une naïveté confondante dans ce genre de situation, je suis restée sur le fesses. Avec le recul, je me demande pourquoi je m'étonne. L'humanité est vile.

Nous fumes 3 à tomber sur notre séant, mon père, ma mère et moi. A ne pas comprendre qu'on puisse sans scrupules jeter un homme âgé à la rue du jour au lendemain par vénalité.

Tour à tour, on a pris notre téléphone et de ses nouvelles. Nous fumes les seuls. Et j'ai été nulle, impuissante devant les sanglots d'un homme brisé, trop touchée et émue pour dire quoi que ce soit d'intelligent. Ma blonditude me pèse, parfois.

On s'est aussi un peu renseigné pour lui, mais la machine étatique est implacable et il n'est de salut pour qui n'est pas marié et n'a pas prévu de documents légaux.

Je me prends à rêver qu'elle appartenait à un mouvement idéologico-religieux et qu'elle lui ai fait don de tout, histoire que les vautours se mordent la queue.

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16 octobre 2006

Etat-thon

Mesdames, Messieurs,

Suite au succès de l'opération cap48,

à la forte augmentation de vos dons qui permettront de financer des tas de chouettes projets,

à votre générosité jamais démentie,

l'Etat fédéral lance aujourd'hui un grand ETAT-THON !

Objectif : trouver avant ce soir le milliard d'euros manquant pour financer un chouette projet : l'Etat fédéral himself.

Vos dons sont à verser sur le compte du Ministère des Finances ou via la hotline. Notre opérateur téléphonique, Didier R., attend vos appels sur la ligne habituelle.

DONNEZ !!!

10 octobre 2006

Votons, il en restera toujours quelque chose...

C'est pas dommage que les élections soient passées et qu'on enlève enfin les affiches électorales arborant des bouilles souvent joufflues (trop de restos pour les élus ???) sur fond de cliché ringard et passéiste qui donne plus envie de voter pour les autres... jusqu'à ce qu'on voie la tronche des autres, du même accabit...

Bref. Vox populi, vox Dei.

Sauf que les majorités qui se créent sont parfois tout sauf le reflet du verdict des urnes.

Et que les candidats bourgmestres ou échevins ou conseillers provinciaux avancés par les arcanes des partis ne sont pas forcément ceux qui ont récolté le plus de voix de préférence.

Alors, à quoi bon ??? Coluche disait, il y a déjà fort longtemps, que si voter changeait quelque chose, ça ferait bien longtemps que ça ne serait plus autorisé... D'un autre côté, quand on voit qui fait un gros score populaire, on en viendrait à se demander si le suffrage universel est vraiment une bonne idée...

Je ne suis pas contre le cordon sanitaire démocratique, hein, attention, ça n'est pas de ces alliances et non-alliances-là que je parle. Mais des autres. De celles qui se font au mépris des accords préélectoraux - même si des fois c'est bien fait, na, et qu'après tout, c'est le jeu politique/politicien - ou de ce que souhaitait la population (pour les exemples, cf la presse, ce serait trop long...) Et puis certains paient fort et cher cette trahison dans d'autres communes...

Je ne suis pas contre le fait qu'aux communales, en vertu du caractère de proximité, l'on vote pour des têtes qu'on connaît, des gens sympatiques (faute d'être vraiment compétents ?), motivés, idéalistes, altruistes, engagés dans l'associatif sans calcul, vraiment soucieux d'améliorer le quotidien du plus grand nombre. Que du contraire. Mais il faut dissocier les humanistes idéologistes des conviviaux festifs, de ceux qui mettent facilement une tournée générale ou qu'ils sont "bien gentils" qu'ils auront l'envergure nécessaire à endosser un rôle important dans la chose publique. L'engagement politique, c'est du sérieux (pourquoi tout le monde se marre ??? Mais si, c'est du sérieux !). Au-delà de la fête post électorale, il faudra bosser ! S'en soucient-ils tous vraiment ?

Bonheur : les partis non démocratiques semblent plafonner (déjà bien trop haut à mon goût chez nos voisins du nord du pays) et n'ont pas spécialement bénéficié de la perte de sièges chez les formations tollières.

Malheur : j'ai trop entendu de gens affirmer qu'ils n'avaient absolument rien à foutre des élections, qui ne s'intéressaient pas aux résultats, que ça les "gonflait". Car si eux ne se préoccupent pas de la vie publique, la vie publique intervient dans leur vie chaque jour...

Mais c'est pas parce que la politique c'est du sérieux qu'elle ne fait pas sourire, alors ne nous privons pas de ceci :

http://www.youtube.com/watch?v=ft0MvZRx3WQ

http://www.youtube.com/watch?v=0dguKikz7Ec&NR%20

.

5 octobre 2006

Une affaire ?

A l'entrée du supermarché, hier, on pouvait lire ceci :

Promotion

Oiseaux sans tête, 5+1 gratuit

5,99€/kg

D'où mon interrogation : ça pèse combien, un oiseau sans tête ???

4 octobre 2006

Casperintégration

Mois +4 : j’ai enfin réussi à apprivoiser (partiellement) Casper-le-Chat.

Et je ne suis pas peu fière !

Vu qu’au départ, le seul bruit de mes pas le faisait disparaître dans des coins obscurs de la maison dont j’ignorais moi-même l’existence (c’est fou ce que c’est souple et ce que ça peut se faire petit, un chaton).

C’est même cette propension à la disparition qui lui a valu son patronyme, en plus de sa couleur blanche, fort à propos pour cet idiome fantomatique.

Il faut dire que j’en ai passé, des heures, assise ou allongée par terre sans bouger, pour qu’il s’habitue à ma présence comme à celle des autres meubles du sweet home. J’en ai des escarres… Mais bon, on n’a rien sans rien.

Je dois beaucoup, aussi, au comportement amitieux de ses congénères et au mimétisme des petits envers leurs aînés… dommage qu’il ait aussi adopté leurs mauvaises habitudes, comme celles de me tourner autour des pieds le matin dans l’escalier alors que je ne suis pas DU TOUT réveillée, à mettre le nez dans la nourriture que je me prépare dès la 1e seconde de mon inattention ou à s’ajouter à la parfaite association de malfaiteurs que constituaient déjà les autres quand il s’agit d’éclater une pelote de laine et de la « dépeloter » de préférence autour de la table et des chaises de la salle-à-manger, histoire de me faire ramper sous les meubles pour faire effectuer le chemin inverse à ladite pelote ainsi démantibulée.

Mais je peux désormais le caresser à loisir, c’est parfois même lui qui vient solliciter les câlins. Il a trouvé ses places de sieste. Il pousse les autres quand je verse du lait dans les gamelles. Bref, il est parfaitement intégré à son foyer d’accueil. Et ça, ça n’a pas de prix.

Du coup, il va pouvoir sortir. Ce qui lui était interdit dans la mesure où je n’étais pas certaine qu’il rentre.

Mais avant, il faut finir le chemin en « tion » : adoption, intégration, éducation, vaccination et castration.

Je sens qu’il ne va pas aimer.

Verdict demain soir.

2 octobre 2006

Le poids des mots...

Le concert contre le racisme et pour la tolérance n’a pas déplacé les foules dans la cité où j’ai été le voir.

Doit-on en conclure que, dans cette ville hautement bigarrée et riche de plusieurs dizaines de nationalités cohabitantes, y’a beaucoup de racistes ? J’espère que non. Je ne sais pas ce qu'il y avait à la TV ce soir-là...

C’était chouette.

Enfin, dans l’ensemble.

Parce qu’il y a quand même eu, malgré une débauche de bons sentiments, des dérapages verbaux ou, dirons-nous, des « expressions d’émotions malheureuses ». Car je crois qu’il s’est agi là plus d’ignorance que de mauvaises intentions. Mais oups quand même.

Y’avait des slameurs et des rappeurs du cru, le genre « poètes urbains », pour user d’une expression à la mode.

L’un d’eux  était assez agressif dans le ton et super négatif dans le contenu. Je veux bien qu’ils relatent tous, à la base, la douleur des cités, la dureté de la vie, etc. mais quand même, je ne sais pas si c’est très bon pour les spectateurs, pour leurs cadets, qu’on ne leur évoque pas même une lueur d’espoir, qu’on remue ainsi tout ce qu’il y a de plus mauvais dans son aspect le plus sombre. L’exploitation des peuples, l’esclavagisme, c'est bien réel mais au lieu de se lamenter, il est temps de dépasser cette imagerie, de mettre en avant aussi les grands hommes de tous les peuples, ceux qui ont fait avancer les choses, c’est ça qui motive et donne espoir.

Seul point intéressant : tous ont abordé l’émancipation par le savoir.

Les autres, pour moins agressifs qu’ils étaient, avaient un peu de mal avec le savoir, justement. Aussi négatifs que le premier, d’aucuns ont fait référence nommément à certaines formations politiques (ça ma foi, c’est leur droit. J’eus juste aimé qu’ils développent), mais aussi la Bible ou la Franc-Maçonnerie. Des citations faciles auxquelles ne convenaient pas les images qu’ils leur associaient. C’est au moins aussi démago que les promesses des politiques en place qu’ils fustigeaient, même s’ils n’avaient pas conscience de leurs raccourcis scabreux.

Enfin, certains ont aussi fait mention de la justice de Dieu, des comptes à rendre au Créateur. L’idée était louable dans le sens où ils voulaient signifier que les bonnes actions finissent par être récompensées et les mauvaises, punies, mais je m’offusque du fait qu’on ne s’en réfère pas à la justice des hommes, d’abord. Est-ce qu’ils voulaient sous-entendre qu’ils ne lui faisaient pas confiance ? Ou qu’ils ne lui accordaient aucune valeur ? Dans nos sociétés, on a voulu la séparation entre église et état. C’est une avancée démocratique à laquelle je tiens beaucoup. Et pour moi, s’en référer à la justice divine, c’est fouler au pied la démocratie participative.

Comme dit plus haut, je ne crois pas que les intentions des slameurs aient été mauvaises. Mais quand on prend la parole en public, qu’on veut faire passer un message de paix, de tolérance, de fraternité et de compréhension mutuelle, il me semble nécessaire de mesurer ses mots, ses images, ses références. Pour éviter les mésinterprétations de la part des récipiendaires. Ainsi que l’exacerbation des différences, qui attise le feu des haines.

Il est donc urgent d’apprendre. De revoir un peu les grilles des programmes scolaires pour y intégrer des cours de citoyenneté plus marqués. De vraies leçons sur le fonctionnement de notre pays, de la démocratie. Des cours de religionS, aussi, histoire d’avoir une vision plus globale.

Comme l’a dit très justement le tout jeune leader d’Ete 67 : « comprenez-vous les uns les autres ». Ca me semble en effet être un élément essentiel. Et pour se comprendre, il faut se connaître.

Mais je suis malgré tout très satisfaite de leur présence. Les organisateurs ont pris un risque en laissant monter sur scène des visages peu connus. Au glamour d’un rassemblement de stars belges, ils ont préféré ouvrir la porte à tout qui voulait s’inscrire dans le mouvement. Et ça, c’est vraiment très louable.

Dans nos "vedettes", BJ Scott a été touchante, elle qui parle de son « immigration », puisqu’elle considère notre pays comme sa terre d’accueil. Bien sûr, c’est plus facile de s’intégrer quand on est célèbre, blanche et américaine… Mais elle a eu des mots très beaux. Elle a aussi abordé notre communautarisme – comme Marka au travers d’une chanson clin d’œil sur la Belgitude – en nous rappelant que ce serait pas mal si, déjà, Wallons et Flamands faisaient plus de pas les uns vers les autres. Il ne faut pas aller loin pour rencontrer l'obscurantisme, de fait.

Un autre intervenant de poids dans cette soirée a été Adamo, pas du tout perdu, malgré son étiquette de variété francophone, au milieu de rockeurs purs et durs, de rappeurs, de groupes de reggae. Quand il parle de tolérance et d’amitié entre les peuples, ça sonne vrai. Et lorsqu’il entonne « Inch Allah », c’est le silence d’une écoute respectueuse qui s’installe dans le public.

Une bien belle soirée dans l’ensemble, donc, pourvu que, comme l’a souligné Adamo, on ne se contente pas d’apprécier la musique des autres le temps d’un événement, mais qu’au-delà, on aille vers l’autre pour l’apprécier tout entier…

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